Restez vigilants ! Les arnaques par téléphone sont en recrudescence actuellement, principalement les faux services d’assistance Microsoft. Soyez prudents et lisez nos conseils pour éviter les problèmes.
BCJ Mobile Banking
Votre banque où et quand vous le voulez.
BCJ Access
Pour vous connecter au BCJ-Net en toute sécurité.
Twint
Le porte-monnaie digital de la Suisse.
Vous pouvez découvrir notre Analyse des Marchés. Un document réalisé par nos conseillers en placement avec quatre sujets : retour sur les marchés, la vision pour la suite, la thématique choisie, nos experts vous répondent. Différents sujets mis sous la loupe de nos experts avec leurs visions de l’actualité et de l’économie.
Tous les trois mois, vous retrouverez sous format pdf dans votre boîte email ou sur notre site l’Analyse des Marchés de la BCJ.
Analyse des marchés n°3 | 2025
Mathis Ramseyer, Portfolio Manager
Nos experts vous répondent
Dans ce numéro, notre expert Mathis Ramseyer, Portfolio Manager, traite du détroit d'Ormuz.
Vous aimeriez que nos experts traitent une thématique qui vous intéresse ? N’hésitez pas à nous écrire et à nous la proposer pour notre prochain numéro trimestriel.
Contact :
marches@bcj.ch
Le détroit d’Ormuz est un passage maritime stratégique situé entre l’Iran et la péninsule arabique, reliant le golfe Persique au golfe d’Oman. Large d’environ 50 kilomètres, il est bordé au nord par l’Iran et au sud par les Émirats arabes unis et Oman. Ce couloir naturel, par lequel transite une part essentielle du commerce lié à l’énergie mondiale, constitue la seule voie maritime pour les exportations de pétrole et de gaz de plusieurs pays du Golfe. Il est donc un point de passage incontournable pour les flux énergétiques mondiaux.
Chaque jour, près de 20 millions de barils de pétrole brut transitent par ce détroit, ce qui représente près de 20% de l’offre mondiale et environ 30% du commerce maritime de pétrole. Il est aussi le point de passage de 80 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an, provenant principalement du Qatar, ce qui représente environ 20% du commerce mondial de GNL. Ce flux énergétique alimente les marchés asiatiques, européens et américains. La moindre perturbation dans cette zone pourrait provoquer une flambée des prix de l’énergie, affecter les chaînes d’approvisionnement et déséquilibrer les marchés. Le détroit d’Ormuz est donc un maillon essentiel de la sécurité énergétique mondiale.
En juin 2025, des frappes américaines ont visé des sites nucléaires iraniens, provoquant une réaction immédiate de Téhéran. Le Parlement iranien a autorisé la fermeture du détroit, et les Gardiens de la Révolution ont confirmé que cette option restait envisageable. Les marchés ont réagi avec nervosité : l’or a dépassé les 3 300 dollars l’once, le prix du WTI a bondi de près de 30% sur le mois de juin, avant de redescendre à 65 dollars après un cessez-le-feu négocié par Donald Trump. La zone reste sous tension, exposée à des risques de sabotage, de brouillage électronique ou d’incidents maritimes. La militarisation croissante de la région et les rivalités entre puissances régionales et internationales renforcent l’instabilité.
Dans ce contexte, la menace iranienne de fermer le détroit constitue un levier diplomatique puissant, mais aussi une arme à double tranchant. Plus de 90% des exportations pétrolières iraniennes passent par Ormuz. Une fermeture priverait le pays de ses principales recettes, dans un contexte déjà marqué par des sanctions économiques et une inflation élevée. L’Union européenne a mis en garde contre une telle décision, jugée dangereuse et contreproductive. Une fermeture serait perçue comme un acte de guerre, susceptible de déclencher une riposte militaire. Les experts estiment que l’Iran ne pourrait pas supporter économiquement une fermeture durable sans compromettre sa stabilité interne.
Des alternatives existent mais sont limitées. L’Arabie saoudite utilise l’oléoduc Petroline (5 millions de barils/jour), les Émirats le pipeline Habshan-Fujaïrah (1,5 million), et l’Iran le pipeline Goureh-Jask (300 000 barils/jour actuellement). Ces infrastructures ne permettent de détourner qu’un tiers du volume habituel. Le Qatar reste entièrement dépendant du détroit pour ses exportations de GNL. En cas de crise prolongée, ces solutions ne suffiraient pas à maintenir les flux énergétiques mondiaux, ce qui explique la sensibilité extrême des marchés à toute menace dans la région.
Pour ne plus louper aucune de nos newsletters inscrivez-vous :
Newsletter | Inscription